La profession

L’Ordre du mérite vétérinaire

L’Ordre du mérite vétérinaire est une distinction décernée par l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec à un médecin vétérinaire reconnu pour son dévouement, son service exemplaire, son éthique et son professionnalisme. Les réalisations du lauréat doivent avoir été exceptionnelles et avoir contribué de façon significative à la profession et à sa communauté.

Critères de sélection

  1. Une carrière professionnelle marquée par le dévouement auprès de ses collègues et de la clientèle (40 points)
  2. Exécution des actes professionnels selon les pratiques reconnues par la profession (40 points)
  3. Rayonnement de la profession vétérinaire (20 points)

L'appel de candidatures se déroulera du 1er février au 1er avril 2024. 

Transmettre le dossier de candidature par courriel à l’adresse : communications@omvq.qc.ca.

 

Lauréats

Dr Robert Desrosiers, m.v.

L’Ordre des médecins vétérinaires du Québec est fier de remettre l’Ordre du Mérite vétérinaire au Dr Robert Desrosiers.  

Le Dr Desrosiers a débuté sa carrière en 1979 comme spécialiste en médecine porcine à l'emploi de Carona, intégrateur dans le domaine de la volaille et du porc. C'était l'époque de la pleuropneumonie porcine, ce qui nécessitait de passer des heures le soir à contacter des gens, à faire des lectures et à s’informer pour trouver des solutions pour les clients de l'entreprise. D’une grande disponibilité, il passait aussi beaucoup de temps avec le personnel de la Faculté de médecine vétérinaire à Saint-Hyacinthe afin de discuter des problèmes rencontrés et de les inciter à développer de nouveaux types de diagnostic ou modifier des techniques existantes. Le Dr Desrosiers était déjà dans la recherche de solutions novatrices! Après avoir passé une année à l'Université de la Caroline du Nord, il revient au Québec et devient responsable des services techniques pour le porc dans la compagnie BoehringerIngelheim. En théorie, sa responsabilité professionnelle est de soutenir les produits que son employeur met en vente, mais ce visionnaire ne s'arrête pas là et il en vient rapidement à répondre à toute question sur la santé ou la production porcines. Quand ses confrères le sollicitent pour parler de cas compliqués, il fait des recherches pour eux, se déplace même pour aller constater le problème de visu et contacte des gens partout dans le monde de façon à trouver des solutions. Encore, et toujours, trouver des solutions. Sa mémoire phénoménale et la quantité d'articles scientifiques qu'il lit en font une base de références vivante. Tous les praticiens le consultent. Une vraie encyclopédie humaine! Et ça fait trente ans que ça dure. 

Véritable bibliothèque donc, nous pourrions qualifier sa curiosité scientifique d'infinie : cet insatiable ne manque jamais un nouvel article, la publication d'une nouvelle technique de diagnostic ou de traitement, un résumé d'une conférence... Après avoir pris connaissance de ce qui est publié, si ça ne semble pas clair, il n'hésite pas à contacter l'auteur pour obtenir des précisions. Une fois qu'il est certain d'avoir en sa possession toutes les informations pertinentes, il s'empresse de communiquer le tout à ses confrères praticiens ou de laboratoire. Elles sont très rares les rencontres de l'Association des Vétérinaires en Industrie Animale où ce grand communicateur ne demande pas la parole pour exposer aux membres une nouveauté dont il a pris connaissance dernièrement. La passation de savoir est d’ailleurs importante pour lui. Plusieurs médecins vétérinaires qui œuvrent en production porcine au Québec ont eu la chance de faire des stages avec lui. Tout le monde connaît aussi ses présentations de nécropsies accompagnées de photos. Le transfert des connaissances fait partie de son ADN. Membre de plusieurs associations et comités, tant au Québec qu’aux États-Unis, le Dr Desrosiers a également collaboré avec plusieurs chercheurs dans des projets d'épidémiologie et d’outils de diagnostic, ajoutant à son rayonnement local et international. Auteur de nombreux articles lui-même et de textes de vulgarisation, il a donné plus de 200 conférences dans au moins 20 pays. 

Diplômé de l'American Board of VeterinaryPractitioner depuis 1997, certification reçue avec mention « Émérite », le Dr Desrosiers possède une renommée internationale qui ne lui a jamais enflé la tête. Il a par ailleurs reçu le prix « Technical Services and AlliedIndustryVeterinarian of the Year » de l'American Association of SwineVeterinarians en 2008. C'était la première année que cette reconnaissance était remise et il demeure à ce jour le seul Canadien à avoir reçu cet honneur. Au cours de sa carrière, il a excellé dans le développement de techniques de contrôle ou d'analyse dans trois grands domaines : la pleuropneumonie porcine, le syndrome respiratoire et reproducteur porcin et la transmission indirecte (principalement par aérosol) des différentes pathologies porcines, pour laquelle il est devenu un expert international. Cette expertise a amené des modifications importantes dans la localisation des unités de production porcine et l'implantation de nouvelles mesures de biosécurité, dont la filtration des entrées d'air des bâtiments de production. Devenu une des références nord-américaines en sérologie et en interprétation des résultats, il participe activement avec les laboratoires pour valider de nouvelles technologies et appuyer leur application au Québec auprès des producteurs et des autres médecins vétérinaires. Le Dr Desrosiers a d’ailleurs un don naturel pour prendre soin de ses confrères : il se préoccupe de leurs cas, bien entendu, mais aussi de leur personne et de leur famille. Il est devenu avec le temps un ami et un confident pour plusieurs. 

Toujours prêt à aider les praticiens quand des cas plus complexes surviennent dans les élevages, sa disponibilité est sans limite et il est toujours heureux de trouver des références ou de bons contacts pour solutionner les problèmes. Conseiller précieux, mentor, modèle, leader… Les mots ne manquent pas pour décrire cet homme qui aura réussi à combiner la rigueur scientifique de haut niveau et son application à la réalité du praticien porcin, sans renier son sens de la collaboration et du respect. Malgré sa grande renommée, il a toujours su conserver une profonde modestie et une proximité avec les praticiens porcins, profitant de discussions ou de visites à la ferme pour échanger et actualiser sa compréhension d’un domaine en constante mutation. Car malgré ses larges connaissances, il a toujours soif d’apprendre. Assidu et consciencieux dans tout ce qu'il entreprend, lorsqu’il reçoit une responsabilité, une mission, un objectif à atteindre, un problème à résoudre, n’ayez crainte, ce sera fait. Les dates de tombée pour la remise de ses articles, résumés et présentations? Respectées. Un courriel envoyé? Répondu. Une intervention dans un événement? Préparée, photos à l’appui. Besoin de support ou de conseil? Présent et dévoué. Cet homme honnête, intègre et droit respecte les gens avec une attention, une bienveillance et une confidentialité rares. Tous les intervenants du secteur porcin du Québec le connaissent, l’estiment et, dit-on, l'admirent.  

Très prévenant avec ses pairs, le Dr Desrosiers l’est aussi pour sa communauté, s'impliquant directement sur le terrain et pas nécessairement où il est mis en évidence. Ainsi, il a été le parrain de plusieurs garçons pour l'organisation des Grands Frères, il a fait du bénévolat à l'Hôtel-Dieu de Saint-Hyacinthe, est allé servir des repas aux itinérants et personnes dans le besoin pendant plusieurs années avec l'organisme Accueil fraternel, et a donné du temps à la Moisson Maskoutaine pour la préparation des paniers de Noël. Et finalement, implication qui n’est pas la moindre, avec sa conjointe Diane, ils sont les heureux parents de deux filles et grands-parents de quatre petits-enfants. 

Nous avons donc face à nous un expert étonnant qui se démarque par sa volonté à mettre en place des solutions efficaces et innovatrices, mais aussi un homme attentif, curieux et généreux qui trouvera toujours du temps pour échanger, comprendre et aider. Déterminé, allumé et humble, le Dr Desrosiers a su faire rayonner ses collègues, sa profession, sa province, son pays et son savoir, lequel servira sûrement à quelques générations encore. On souhaite à tous d’avoir leur « Petit Robert » à disposition. 

Félicitations, Dr Desrosiers. 

Dre Sylvie Plamondon, m.v.

Au cours d’une vie, il nous arrive de croiser sur notre route des humains remarquables qui nous inspirent. Certains d’entre eux deviennent même nos héros du quotidien, en toute humilité. La Dre Sylvie Plamondon appartient à cette catégorie. Bien qu’elle ne porte pas de cape lorsqu’elle se rend à la ferme pour soigner les animaux, sa générosité, son empathie et ses connaissances avancées du milieu vétérinaire l’outillent pour changer le monde, à sa façon.

L’expression « l’habit ne fait pas le moine » nous vient en tête lorsqu’on croise la Dre Plamondon sur le terrain. Du haut de ses trois pommes, elle démontre une vivacité incroyable et sa splendeur l’élève au niveau des plus grands de son domaine. Quand elle est en action, une aura de bienveillance enveloppe ses relations avec les animaux et leurs propriétaires; ça va bien aller, Sylvie est là! Plusieurs d’entre eux ont même développé un lien d’amitié avec la Dre Plamondon, l’appelant affectueusement Sylvie, une proximité qu’elle apprécie. Le décorum la gêne un brin, mais nous le préserverons pour le présent hommage.

Fidèle à l’image qu’on se fait d’un être d’exception, la Dre Plamondon distribue son amour et son temps sans compter, s’investissant dans toutes les étapes de la vie des animaux qu’elle soigne, au-delà de son horaire de travail. Son dévouement pour la clientèle et les patients est sans contredit sa marque de commerce. La Dre Plamondon prend toujours le temps de bien analyser la situation de l’animal, afin de comprendre l'ensemble des problématiques et de proposer des solutions personnalisées. Lors de cas plus complexes, elle creuse la question et s’assure de donner accès aux connaissances les plus évoluées, au bénéfice de l’animal et de son propriétaire. Que ce soit sur la route, en cabinet, par téléphone ou par courriel, elle répond minutieusement aux questions à l’aide d’informations actuelles et de conseils adaptés à la réalité du client. La Dre Plamondon privilégie une discussion franche et vulgarisée, qui dresse l’éventail des options disponibles, et fournit à sa clientèle la confiance nécessaire à une prise de décision éclairée quant aux soins à prodiguer à un animal.

Au cours de sa carrière, la Dre Plamondon a agi comme mentore auprès de nouveaux médecins vétérinaires. Ils se souviennent d’une femme passionnée dotée d’une joie de vivre contagieuse, toujours présente pour soutenir la relève. Elle leur a inculqué l’importance de se relever face à l’adversité, de croire en leur potentiel et de prendre le temps d’apprécier les choses simples de la vie, de faire place au bonheur. La Dre Plamondon a aussi transmis la flamme de la profession vétérinaire à Maude, une jeune fille curieuse d’en apprendre davantage sur les soins apportés aux chevaux à l’écurie familiale. La Dre Plamondon répondait à toutes ses questions, avec une patience d’ange, en s’assurant qu’elle comprenne. Dans un avenir rapproché, Maude pourra rendre la pareille, elle qui amorcera sa pratique après des études à la Faculté de médecine vétérinaire. De son propre aveu, elle doit beaucoup à la Dre Plamondon.

La Dre Plamondon, toujours bien active, a d’ores et déjà légué un héritage riche à son entourage. Au fil du temps, elle a développé des compétences techniques avancées et a acquis des connaissances étoffées dans les bovins, les équins et les petits ruminants, devenant une praticienne sensible à la cause des clientèles rurales. À la clinique vétérinaire Saint-Tite, où elle évolue toujours, la Dre Plamondon a intégré de nouveaux services, telles l’implantation embryonnaire bovine, la radiologie à la ferme et la néonatalogie équine. Elle est la pierre angulaire qui oriente les services professionnels de la clinique dans des domaines pointus de la médecine équine. Elle est aussi reconnue comme une coéquipière hors pair qui permet aux praticiens généralistes d’optimiser les services dans le secteur des grands animaux. Elle est proactive et animée d’un sens profond du développement des compétences professionnelles. Son leadership motive ses collègues à se dépasser, sans s’oublier au passage. La Dre Plamondon repousse sans arrêt la limite de ses connaissances, puise dans la littérature scientifique et transmet le fruit de ses trouvailles aux collègues. En toute modestie, la Dre Plamondon a toujours été consciente de la limite de ses compétences et n’a jamais hésité à mentionner qu’elle a atteint sa propre ligne.

Le rayonnement de la Dre Plamondon est multifacette. À la clinique, elle a implanté des politiques de ressources humaines qui ont aidé à la rétention du personnel. Femme engagée, la Dre Plamondon valorise le travail des agriculteurs québécois et agit comme ambassadrice de la profession vétérinaire dans les médias. De plus, elle siège au conseil d’administration de l’Association des vétérinaires équins du Québec et présente des conférences auprès de la clientèle équine et bovine. Son expertise l’a également menée à contribuer au dossier du bien-être animal dans le cadre des activités de rodéo. Passionnée de chevaux, elle pratique l’ostéopathie vétérinaire auprès de la clientèle équine en Mauricie et elle suit une formation en acupuncture vétérinaire.

On a peine à croire que tant de compétences puissent exister en un seul médecin vétérinaire praticien. Loin d’être une créature mythique, la Dre Plamondon a les deux pieds sur terre et ses aptitudes constituent un moteur de changement concret pour faire avancer la médecine vétérinaire. Sa personnalité, son intelligence émotionnelle, son intégrité et sa force de caractère sont autant de qualités qui font d’elle une femme et un médecin vétérinaire sans égal. Les superhéros sont des êtres fictifs, mais certains humains, comme la Dre Sylvie Plamondon, font en sorte que la réalité dépasse la fiction.

 

 

Dre Sylvie Plamondon, m.v.

Dr Roger Sauvé, m.v.

Dr Roger Sauvé, lauréat de l’Ordre du mérite vétérinaire 2022

 

Un praticien novateur

Ayant grandi sur une ferme, le Dr Roger Sauvé a développé un fort intérêt pour la médecine vétérinaire et la génétique des vaches laitières dès son jeune âge. Il a obtenu son D.M.V. à la Faculté de médecine vétérinaire en 1976 et a fondé rapidement la Clinique Vétérinaire St-Louis (CVSL) en mai 1978 à St-Louis-de-Gonzague, un village situé à 45 km au sud-ouest de Montréal. Originalement constituée d’une association entre lui-même et le Dr Paul Baillargeon, la CVSL offrait au départ des services médicaux et d’urgence chez les petits et grands animaux. Toutefois, sa passion pour la génétique l’a plutôt amené à orienter son champ d'expertise vers la reproduction des vaches laitières, principalement en transfert embryonnaire. À l’époque, ce domaine était lui-même à l'état embryonnaire, le Dr Sauvé fait donc partie des premiers praticiens qui ont contribué à son développement. En 1980, la CVSL a été l'une des premières cliniques au Québec à offrir le service de transplantation embryonnaire à la ferme. Le Dr Sauvé est devenu un expert dans les technologies de la reproduction bovine. Il aura été parmi les premiers à offrir la congélation d'embryons (1985), le sexage d'embryons, la division d'embryons (1990) et la fécondation in vitro (1995). Son expertise est reconnue par ses pairs québécois et dans plusieurs pays où la CVSL exporte des embryons.

 

Il a parcouru les fermes du sud-ouest du Québec et de l’est de l’Ontario durant quarante ans. Ses clients se souviennent de son service exceptionnel, de sa disponibilité et de son dévouement. Il s’est démarqué pour son respect des différents cycles de vie des cultivateurs. Pour lui, aucune ferme n’était trop petite pour accéder à la technologie de pointe. Il a offert le meilleur service possible, peu importe la taille ou le rayonnement de l'endroit. Le Dr Sauvé se souciait des résultats et de l’impact du travail vétérinaire à la ferme, dans l’optique d’améliorer le succès financier des producteurs. Il possédait la capacité de se mettre à la place des clients et se posait la question : « S'il s'agissait de mes animaux, qu’est-ce que je ferais? » Au fil des années, ce praticien novateur a ainsi contribué à instaurer la confiance de nombreux éleveurs envers la profession vétérinaire.

 

Un scientifique curieux

Durant ses années de pratique, le Dr Sauvé a été un collègue curieux et intéressé par le travail de ses confrères médecins vétérinaires. Pour lui, il était primordial que l’équipe soit équipée et formée à la fine pointe de la technologie et à l’affût des avancées scientifiques. Il rappelait l’importance de la formation continue, du développement professionnel et du partage du savoir entre collègues. Il a participé à des conférences en Amérique du Nord, mais aussi en Europe. Il a également contribué au développement et au perfectionnement d’innombrables vétérinaires en transfert embryonnaire. Il a redonné à sa profession par la formation de nombreux stagiaires québécois - ou provenant de partout dans le monde - et de médecins vétérinaires l'accompagnant sur la route ou présents lors de sessions de cours. Rigoureux, il a créé un registre de données exhaustives, permettant de comprendre, d’analyser et de faire avancer son domaine. Ses pairs utilisent et citent encore ces données dans diverses conférences.

 

Un professionnel impliqué

Très impliqué dans l’administration de la clinique, le Dr Sauvé a été un gestionnaire soucieux du bien-être de ses employés et de ses confrères. Aussi, malgré un horaire chargé, il a participé à diverses organisations au sein de sa carrière. Il a notamment siégé sur le conseil d’administration de l'Ordre des médecins vétérinaires du Québec, a été président de l’Association Canadienne de Transfert d’Embryon en 1990 et délégué régional pour l’Association des médecins vétérinaires praticiens du Québec. En plus, le Dr Sauvé a participé pendant quelques années aux entrevues des étudiants qui souhaitaient accéder au doctorat en médecine vétérinaire à l’Université de Montréal. Il était important pour lui de s'impliquer auprès de la jeune relève!

Polyvalent et bon vulgarisateur, le Dr Sauvé a participé à quelques reportages télévisés adressés au grand public. En 1993, il a participé à l’émission Match de la vie pour un reportage sur l’échographie puis sur TV5 Ontario à deux reportages sur le transfert d’embryons. S'impliquer dans la communauté était aussi important pour le Dr Sauvé. Il a été administrateur pour la Promutuel Assurance dans sa région. Depuis des années, il chante dans la chorale de la municipalité de St-Louis-de-Gonzague, ne manquant aucune occasion de rencontrer et de socialiser avec les paroissiens.

 

 

Un retraité actif

Après 44 ans de carrière en médecine vétérinaire, le Dr Sauvé a accroché son stéthoscope le 31 décembre 2020. Il s’est alors impliqué activement dans la lutte contre le COVID-19 en agissant comme vaccinateur. En plus, il est demeuré disponible pour ses anciens associés qui peuvent encore profiter de sa vaste expertise.

Pour sa curiosité, sa rigueur intellectuelle, son service exemplaire auprès des éleveurs bovins et pour l’impact qu’il a eu dans le développement du transfert embryonnaire et de la reproduction bovine au Canada et à l’étranger, l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec est fier de décerner au Dr Roger Sauvé l’Ordre du mérite vétérinaire 2022. La remise de cette reconnaissance s'est déroulée le 23 mars 2023 à Saint-Louis-de-Gonzague. Le président de l'Ordre le Dr Gaston Rioux, la famille du Dr Sauvé, ses collègues et ses plus proches clients étaient présents pour lui rendre un hommage touchant. 


 

Dr Roger Sauvé, m.v.

Dr Walter Verhoef, m.v.

Dr Walter Verhoef, lauréat du prix de l'Ordre du mérite vétérinaire

Néerlandais d’origine, le Dr Walter Verhoef est arrivé au Québec avec sa famille à l’âge de 2 ans. Malgré un intérêt à prendre la relève de son père agriculteur, il s’est plutôt tourné vers la médecine vétérinaire. Au cours de sa formation à la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, il a fait quelques sauts à Guelph et à Saskatoon. Diplômé en 1979, le Dr Verhoef s’est alors associé aux Drs Peter O’Donnell et Raymond Houde, œuvrant au sein d’une pratique mixte pendant presque 10 ans. Le Dr Verhoef a toujours été un grand défenseur de l’implication auprès des associations professionnelles, de l’Ordre, de divers projets de recherche ou de rayonnement pour la profession. Au sein de son Bureau vétérinaire, il a toujours fait office de mentor dynamique auprès de ses collègues plus jeunes. Pour lui, les réunions et les formations scientifiques n’ont jamais été une corvée, mais un élément de motivation. Toujours ouvert aux nouvelles technologies, le Dr Verhoef est l’un des pionniers de l’informatisation des services vétérinaires préventifs à la ferme au Québec au sein d’un petit noyau de praticiens qui ont donné naissance à ASTLQ puis à DSA. Le Dr Verhoef a toujours eu à cœur d’intégrer les nouvelles approches et les nouveaux équipements. Retraité de la pratique à la ferme depuis la fin 2019, il a embrassé une nouvelle carrière de médecin vétérinaire consultant pour une compagnie canadienne, motivé par l’objectif de recherche et de production de produits utiles dans la pratique de la médecine vétérinaire des grands animaux.

L’Ordre des médecins vétérinaires du Québec est fier d’octroyer cette prestigieuse distinction au Dr Verhoef et de reconnaître en lui le pionnier dans le domaine des grands animaux. Le Dr Verhoef a reçu son prix le 3 novembre 2022, à Sherbrooke. 

 


Dr Walter Verhoef, m.v.

Dre Marie Noël, m.v.

L’Ordre des médecins vétérinaires est fier de remettre l'Ordre du mérite vétérinaire 2019 à la Dre Marie Noël pour l’ensemble des actions accomplies durant sa formidable carrière.

La Dre Noël obtient son doctorat en médecine vétérinaire à l’Université de Montréal en 1981.

Jeune diplômée, elle s’établit dans la région de Charlevoix où elle débute sa pratique dans le secteur des grands animaux. Elle fait partie des pionnières à choisir les animaux de ferme comme champ de pratique. En 2000, elle décide de se lancer seule pour exercer sa pratique à temps plein. Travaillant de nombreuses heures par semaine, elle est la seule médecin vétérinaire pouvant traiter les animaux de la ferme dans la région.

Passionnée par son métier, Dre Noël s’implique pendant dix ans dans le milieu agricole. Elle a été administratrice du Conseil d’administration de la Société d’Agriculture de Charlevoix en plus d’être membre du comité organisateur de l’exposition agricole de Charlevoix. En 2010, elle participe à la table de concertation sur l’avenir de la médecine vétérinaire au Québec.

Par la suite, en 2014, elle est mandatée par l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec pour participer à titre d’expert à un projet d’évaluation et de reconnaissance des compétences des personnes formé à l’étranger et voulant pratiquer la médecine vétérinaire au Québec. Dans la même année, Dre Noël s’implique comme membre du comité des relations publiques à l’Association des Médecins Vétérinaires Praticiens du Québec.

Grande rassembleuse, elle prend l’initiative d’organiser les retrouvailles de ses collègues gradués de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal à trois reprises soit : la cinquième année, la 15e année et les 30 ans.

Le partage de connaissance auprès de la relève vétérinaire est important pour Dre Noël. En plus de participer à la formation de nombreux stagiaires en médecine vétérinaire, elle joue le rôle de mentor pour plusieurs médecins vétérinaires débutant dans le domaine.

Appréciant collaborer et partager avec ses collègues, Dre Noël écrit des articles sur le domaine vétérinaire et agricole pour l’Association des médecins vétérinaires praticiens du Québec, l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec, Boivins Québec et le Bulletin des agriculteurs.  

De plus, depuis 2010, elle donne des conférences sur le parasitisme, l’alimentation, la régie des chevaux, le botulisme chez les équins et l’ostéopathie et l’acuponcture vétérinaire. Excellente communicatrice, le public de ces conférences est très varié : médecins vétérinaires, agronomes, agriculteurs et intervenants en milieu agricole.

La carrière du Dre Noël est marquée par le dévouement auprès de ses patients, de sa communauté et de la relève en médecine vétérinaire. À son engagement professionnel exemplaire se greffent également des engagements sociaux aussi riches.

Pendant 15 ans, elle possède une écurie avec des chevaux pensionnaires et des instructeurs en plus de faire de l’élevage. Présidente et fondatrice de Charlevoix à cheval, durant 10 ans, elle travaille dans le dossier des officiels en concours d’attelage du Québec. En plus, d’avoir été médecin vétérinaire bénévole lors de L’International de Bromont en attelage.

Aujourd’hui, elle entraine des jeunes de 10 à 18 ans qui font de l’équitation. Elle leur transmet sa passion pour les animaux, le plaisir de l’apprentissage et le désir d’amélioration.

 

La Dre Marie Noël est une femme d’exception. Tout au long de sa fructueuse carrière, elle a contribué de façon remarquable au bien-être des animaux de la ferme en région au Québec en plus de partager ses connaissances pour faire évoluer le domaine des animaux de la ferme.

Femme dynamique et visionnaire, elle a fait preuve d’un dévouement exemplaire en soutenant constamment la collectivité. Elle a marqué ses collègues de travail et ses clients par son éthique professionnelle, sa franchise et sa volonté de vouloir transmettre ses connaissances et son expérience aux générations qui lui succèdent.

 

Photo : Dr Gaston Rioux, président de l'Ordre et Dre Marie Noël, lors de la remise au congrès 2022 de l'AMVPQ.
Crédit photo : AMVPQ

Dre Marie Noël, m.v.

Dr Gilles Lepage, D.M.V. retraité

L’Ordre des médecins vétérinaires est fier de remettre l'Ordre du mérite vétérinaire 2017 au Dr Gilles Lepage pour l’ensemble des actions accomplies durant sa formidable carrière.

Le Dr Gilles Lepage est né en 1942. Cinquième enfant d’une famille de dix, le Dr Lepage est un enfant doué, mais quelque peu turbulent. Passant d’une école à l’autre, on lui destine tout de même une carrière de prêtrise. Malgré ses nombreux changements d’institution, il termine sa 12e année en raflant la médaille du lieutenant-gouverneur décernée à l’étudiant qui obtient la plus haute moyenne aux examens de fin d’année.

En 1959, le Dr Lepage s’inscrit à l’École Polytechnique de Montréal où il fait la rencontre, par hasard, du Dr Jacques St-Georges, secrétaire de l’École de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, aujourd’hui devenue la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal. Cette rencontre est déterminante dans l’orientation de carrière de Dr Gilles Lepage qui quitte la Polytechnique pour faire sa médecine vétérinaire. Il obtient son diplôme en 1965.

Véritable touche-à-tout, le Dr Lepage se fait embaucher à Agriculture Canada pour sillonner la région du Bas-Saint-Laurent pour le contrôle des maladies contagieuses, comme la brucellose et la tuberculose. Après deux ans, il se dirige vers le domaine des grands animaux, où il offrira ses services à la population de Rimouski jusqu’en 1972, année au cours de laquelle il achètera une clinique vétérinaire pour petits animaux à Saint-Lambert, en Montérégie. Il y pratiquera pendant 30 ans. Marié à Lorraine, sa compagne de vie depuis 52 ans, père de trois filles et grand-père de 10 petits-enfants, Dr Gilles Lepage aime profondément sa famille, tout autant que la médecine vétérinaire.

Visionnaire, le Dr Lepage se questionne très tôt sur la forme que peuvent prendre les établissements de médecine vétérinaire dans le futur et sur les différents soins que les propriétaires pourraient nécessiter. Bien conscient que le rassemblement des forces de chacun est bénéfique dans l’offre de soins vétérinaires, le Dr Lepage rêve déjà, dès les années 90, d’un regroupement de médecins vétérinaires spécialistes au service des patients à poils et à plumes. En 1990, lors d’un congrès, il expose sa vision d’un hôpital vétérinaire où tous les intervenants collaboreraient pour le bien-être des animaux. Grâce à cette idée avant-gardiste et à son côté rassembleur, le Dr Gilles Lepage fonde, en 1993, en compagnie de collègues médecins vétérinaires, le Centre vétérinaire DMV dont l’objectif est de fournir une gamme étendue de soins et de services d’urgence, dans un centre ouvert 24 h sur 24, 365 jours par année. Aujourd’hui, la réputation du Centre vétérinaire DMV auprès de la population n’est plus à faire et ce regroupement compte maintenant trois centres dans la grande région de Montréal.

Dr Gilles Lepage a toujours misé sur le travail d’équipe et la collaboration de tous et il a été tout naturel pour lui de se joindre à la Société de conservation du patrimoine vétérinaire québécois (SCPVQ) lors de sa retraite bien méritée. Toujours à l’écoute des autres, le Dr Lepage notait, dès ses premières participations aux réunions de la SCPVQ, que les médecins vétérinaires manifestaient souvent leur déception de ne plus être impliqués dans la profession une fois à la retraite. Tout comme lui, les médecins vétérinaires retraités avaient le sentiment que l’amour de la profession ne disparaissait pas une fois la retraite arrivée. À l’initiative du Dr Gilles Lepage, un comité distinct de la Société de conservation du patrimoine vétérinaire québécois a donc été mis sur pied pour collaborer avec l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec dans le but de créer un regroupement de médecins vétérinaires retraités. Le ReVeR, le Regroupement des médecins vétérinaires retraités du Québec, a donc vu le jour en mai 2012. Plus de 5 ans plus tard, c’est environ 900 médecins vétérinaires retraités ou en voie de l’être que compte le ReVeR, une réussite attribuable à Dr Gilles Lepage et à son désir de garder le contact entre les médecins vétérinaires inscrits au tableau de l’Ordre et ceux à la retraite.

Les efforts et les initiatives du Dr Gilles Lepage ont été récompensés une première fois, en 2015, lorsque la Société de conservation du patrimoine vétérinaire québécois lui remet le Prix Victor-Théodule Daubigny, mettant de l’avant son apport au rehaussement du prestige de la médecine vétérinaire québécoise au cours de sa carrière. L’Ordre des médecins vétérinaires du Québec emboite maintenant le pas en lui remettant l’Ordre du mérite vétérinaire afin de souligner ses initiatives et ses actions d’envergure réalisées afin de tisser des liens entre toutes les générations de médecins vétérinaires. Gageons que l’adage préféré du Dr Lepage est sans aucun doute : l’union fait la force! Toute la profession s’unit donc pour lui rendre un chaleureux hommage!

Dr Gilles Demers, m.v., M. Sc. (1950-2016)

C’est le 10 août 2016, à l’âge de 66 ans, que le Dr Gilles Demers s’est éteint, laissant dans le deuil sa famille et ses proches, mais aussi de nombreux médecins vétérinaires qui le voyaient comme un mentor. Tout au long de sa carrière, le Dr Demers a défendu l’adoption et l’application d’un cadre éthique entourant l’utilisation des animaux pour les recherches scientifiques et médicales. Il a ainsi pavé la voie pour toute une génération de médecins vétérinaires souhaitant œuvrer dans le domaine des animaux de laboratoire. L’Ordre rend hommage à cet homme de cœur, récipiendaire de l’Ordre du mérite vétérinaire 2016 à titre posthume.

Le Dr Demers a gradué de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal en 1974. Dès lors, il a été recruté par la Faculté comme clinicien et enseignant, tout d’abord à l’hôpital des grands animaux (1974-1975), puis à l’hôpital des petits animaux (1975-1977). Il s’établit par la suite en pratique privée des petits animaux en fondant l’Hôpital vétérinaire de Beloeil grâce à la vision de sa femme qui en dessine les plans. Au-delà de la fondation de cette clinique, cette union heureuse le gratifiera de deux filles et durera 39 ans, soit jusqu’à son décès.

En 1986, il prend un tout autre virage et fonde une firme de consultants, Vetconsult. À titre de président, il coordonne des projets spéciaux au Canada et à l’étranger tels que la mise sur pied d’un laboratoire de santé animale et d’une station de quarantaine.

 

Un chapitre marquant

En 1993, il entreprend un nouveau chapitre de sa carrière en devenant le premier directeur francophone des évaluations au sein du Conseil canadien de protection des animaux (CCPA). Le CCPA est un organisme indépendant et autonome qui encadre l’utilisation éthique des animaux en science au Canada. Durant 22 ans, le Dr Demers a guidé des équipes de médecins vétérinaires et de chercheurs dans l’évaluation des quelque 200 institutions canadiennes participant au programme du CCPA (universités, collèges, compagnies pharmaceutiques et biotechnologiques, laboratoires privés et gouvernementaux utilisant des animaux en recherche, en enseignement ou dans des tests). Il a assuré le respect et l’avancement des normes encadrant le bien-être animal. Il a collaboré au développement de lignes directrices sur des problèmes émergeant associés à l’utilisation des animaux. Ce faisant, il a changé complètement l’approche des évaluations, passant d’un inspectorat rigide et à sens unique, à une approche collégiale, en accompagnant les institutions vers une amélioration constante de leur programme de soin et d’utilisation des animaux.

 

Vers la fin des années 1990, grâce à l’innovation et à la détermination du Dr Demers, le CCPA apporte un changement crucial au Programme des évaluations avec la création du certificat de Bonnes pratiques animales. Le certificat est attribué aux institutions qui obtiennent un statut de conformité. La création de ce certificat a permis au Canada d’avoir un symbole facilement reconnaissable pour les programmes de soin et d’utilisation des animaux qui respectent les normes nationales. Ce certificat est largement utilisé par les organismes scientifiques et réglementaires, de même que par les organisations qui désirent s’assurer que l’institution avec laquelle ils projettent de collaborer respecte les normes nationales.

 

Une carrière internationale

 

En parallèle de ce pan important de sa vie, le Dr Demers s’est impliqué bénévolement au sein de l’International Council for Laboratory Animal Science (ICLAS), une organisation internationale scientifique des Nations Unies (UNESCO) dédiée à l’avancement de la santé humaine et animale par la promotion des soins et d’une utilisation éthique des animaux en recherche à travers le monde, mais particulièrement dans les pays en voie de développement. En 1999, il devient secrétaire général, puis il est élu président de l’ICLAS. Son implication le mènera à travers le monde, tissant des liens entre l’Amérique du Nord, l’Europe et les économies émergentes d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie.

 

Les honneurs et la retraite

En 2008, il recevra le prestigieux «Charles River Award » de l'Association canadienne de la médecine des animaux de laboratoire en reconnaissance de sa carrière et de ses réalisations pour la promotion de la médecine et du bien-être des animaux de laboratoire. Cette même année, il est nommé professeur honorifique de l’Académie Chinoise des Sciences Médicales de l’Union des Collèges de Médecine de Pékin. L’ICLAS en fera un membre honorifique en 2012.

Après une carrière bien remplie, le Dr Demers prend sa retraite en mars 2015. Afin de faire une différence, il a choisi avec courage et persévérance d’exercer une influence au plan national et international pour des effets globaux et durables. Il a mené dignement la profession vétérinaire au-delà des conventions et des frontières. Son parcours tout à fait exceptionnel et sa carrière riche en expériences hors du commun en font un candidat tout désigné pour recevoir l’Ordre du mérite vétérinaire.

Légende photo

Dr Jim Gourdon, m.v., Mme Gaëtane Bienvenu, veuve du Dr Demers et Dr Joël Bergeron, m.v., président de l'Ordre.

Dr Alain Villeneuve, m.v., M. Sc., Ph. D.

C’est avec une grande fierté et beaucoup de reconnaissance que l’Ordre a décerné, le 5 février dernier, lors de la Cérémonie annuelle de remise des prix et bourses de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, l’Ordre du mérite vétérinaire au Dr Alain Villeneuve pour sa contribution significative à la profession et à la communauté tout au long de sa carrière.

Acteur marquant de la Faculté de médecine vétérinaire, Dr Villeneuve y aura passé plus de 40 ans à titre d’étudiant et, par la suite, de professeur. En effet, après avoir obtenu un diplôme en biologie en 1974, Alain Villeneuve a entrepris le programme de doctorat en médecine vétérinaire duquel il a gradué en 1978. En 1982 et 1990, il termine une maitrise et un doctorat en parasitologie à la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal où il a travaillé ensuite comme chargé de cours pratiques. Il a gravi les échelons un à un, occupant chronologiquement les postes d’adjoint au personnel enseignant, de chargé de cours, de chargé de formation pratique, de chargé d’enseignement et de professeur adjoint, pour finalement occuper un poste de professeur agrégé en 1995, et ce, jusqu’au moment de sa retraite.

Dr Villeneuve a eu une carrière professionnelle exemplaire, marquée par le dévouement auprès de ses collègues et de sa clientèle, autant médecins vétérinaires, techniciens, éleveurs qu’étudiants. D’une grande disponibilité, il a toujours partagé ses connaissances avec ferveur et était toujours prêt à aider, dépanner ou renseigner un collègue, un client ou un étudiant sur le meilleur traitement disponible ou sur le cycle de vie des parasites. Reconnu également pour sa bonne humeur, Dr Villeneuve donnait son temps sans compter pour faire reconnaitre et promouvoir l’importance de la parasitologie en médecine vétérinaire, contribuant du même coup au développement, à l’amélioration et à l’accès à de nombreuses techniques diagnostiques en parasitologie.

Alain Villeneuve s’est également grandement impliqué dans plusieurs comités professionnels, tant dans le milieu universitaire que dans le milieu secondaire, où il a participé bénévolement à un programme de mentorat pour les étudiants, contribuant de façon exceptionnelle au rayonnement de la profession. Comptant plus de 86 participations à des événements à titre de conférencier, auteur de plus de 40 articles scientifiques, guides pratiques, rapports de statistiques et créateur de matériel didactique, Dr Villeneuve a été aussi directeur et codirecteur de plus de 30 projets de maitrise et de thèses, en plus de siéger au sein de jurys universitaires pour des finissants. Il a aussi été membre actif de plusieurs associations, notamment l’Association des médecins vétérinaires en santé publique du Québec, l’Association Canadienne des vétérinaires et l’Association pour l’Avancement de la Parasitologie Vétérinaire, pour ne nommer que celles-là.

Durant toutes ces années, Dr Villeneuve a aussi compilé manuellement les résultats d’analyses coproscopiques d’animaux de compagnie et de grands animaux afin de dresser des rapports annuels qu’il rendait disponibles sur le site Web de la Faculté. Il procédait également à l’identification des endroits à risques zoonotiques, en effectuant gratuitement des analyses coproscopiques de ratons laveurs et de moufettes pour différents parcs nationaux.

En donnant son temps et son énergie, il a contribué de façon soutenue et dynamique à la croissance du laboratoire de parasitologie de la Faculté de médecine, particulièrement, et à la médecine vétérinaire en général. Il a su communiquer ses compétences avec passion et enthousiasme, favorisant ainsi la diffusion des connaissances vétérinaires. Dans son enseignement, il a également toujours mis de l’avant la nécessité d’identifier les parasites tout autant que les bases de la recherche en parasitologie, les méthodes de travail utilisées en laboratoire et l’obligation de connaître les traitements. Son implication à tous les niveaux fait de lui un médecin vétérinaire professionnel et dévoué.

Dr Joseph Bélanger, m.v.

Le Dr Bélanger obtient son doctorat en médecine vétérinaire à l’Université de Montréal en 1963.

Jeune diplômé, il s’établit à Plessisville et commence sa pratique dans le secteur des grands animaux. Il travaille seul pendant une dizaine d’années avant de s’associer — il faisait alors partie des premiers médecins vétérinaires du Québec à favoriser le regroupement de médecins vétérinaires praticiens. Bien déterminé à contribuer à la croissance de la productivité des éleveurs québécois en réduisant les pertes causées par la maladie dans les troupeaux laitiers du Québec, le Dr Bélanger milite pour le regroupement et le partage de connaissances.

De son action est née l’Association des médecins vétérinaires praticiens du Québec (AMVPQ) en 1969, qu’il préside jusqu’en 1975.

Il poursuit ses actions et ses interventions afin de mettre sur pied un programme favorisant une meilleure utilisation des ressources agricoles et une réduction des pertes. C’est ainsi qu’en 1971, le gouvernement crée le programme de l’assurance-santé animale contributoire (ASAC), dont le Dr Bélanger est le signataire au nom de l’AMVPQ.

Ce programme novateur unique au monde modifie la médecine vétérinaire en milieu rural. Chaque ferme peut recevoir un service vétérinaire à un prix abordable, peu importe la région. Ainsi, une meilleure utilisation des services et des médicaments vétérinaires permet de garantir aux consommateurs des aliments d’origine animale de qualité.

L’année suivant la création du programme de l’ASAC, le Dr Joseph Bélanger signe la création du Centre de distribution des médicaments vétérinaires (CDMV). Les objectifs du centre étaient l’emploi rationnel des médicaments vétérinaires, l’usage contrôlé des médicaments pour la protection de la santé publique de même que la réduction et l’uniformité du prix des médicaments pour l’ensemble des producteurs québécois.

L’engagement professionnel du Dr Bélanger se poursuit pendant de nombreuses années. Il est notamment délégué de l’AMVPQ de 1975 à 1977 pour la région 03 et siège au conseil d’administration de l’OMVQ de 1975 à 1979, où il joue un rôle important dans les dossiers relatifs à la formation continue et à l’utilisation judicieuse des médicaments. De 1978 à 1981, il siège au comité d’inspection professionnelle de l’Ordre et agit à titre d’inspecteur pour le secteur des grands animaux. Par la suite, de 1980 à 1985, il siège au comité d’admission à la pratique vétérinaire. En 1988, il fonde la Clinique vétérinaire de l’Érable et y travaillera jusqu’à sa retraite en 2000.

La carrière du Dr Bélanger est marquée par le dévouement auprès de ses pairs, des producteurs, de sa communauté, de ses collègues et de sa famille. À son engagement professionnel exemplaire se greffe un engagement social aussi riche. En effet, il a été membre du Club Richelieu de Plessisville pendant plus de 25 ans, qu’il a présidé pendant trois ans, membre du conseil d’administration du Foyer des Bois-Francs à Plessisville pendant deux ans, membre de celui du Club de ski Apic, qu’il a présidé de 1980 à 1985, et enfin président, puis secrétaire du Domaine Baribeau de Lévis.

La profession et les collègues du Dr Bélanger l’ont honoré à plusieurs reprises, soulignant sa contribution remarquable à leur essor. L’AMVPQ l’a reconnu en 1980 et 1987 en lui remettant une distinction pour son dévouement, son leadership dans la création de l’Association et son soutien aux agriculteurs du Québec. De son côté, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) a honoré le Dr Bélanger en lui décernant le prix Centaure Chiron en 1991 pour les services rendus à la classe agricole comme vétérinaire praticien.

Le Dr Joseph Bélanger est un homme d’exception. Tout au long de sa fructueuse carrière, il a contribué de façon remarquable à l’amélioration de la santé des troupeaux au Québec et à l’instauration de structures, organismes et programmes assurant l’accessibilité à des soins de qualité pour tous les producteurs du Québec.

Homme dynamique et visionnaire, il a fait preuve d’un dévouement exemplaire en soutenant constamment la collectivité. Il a marqué ses collègues de travail par son éthique professionnelle, sa franchise et sa volonté de vouloir transmettre ses connaissances et son expérience aux générations qui lui succèdent. Il a marqué sa famille par sa présence malgré ses multiples occupations et par ses valeurs humaines.

Dr Joseph Bélanger, m.v.

Dr Armand Tremblay, m.v.

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