La pratique dans le secteur des équins
Le médecin vétérinaire du domaine équin exerce habituellement seul, et son lieu de pratique principal est à la ferme de son client.
Il fait des visites aux écuries et partage occasionnellement le service d’urgence avec d’autres médecins vétérinaires de sa région. Toutefois, la plupart des praticiens équins assument 80 à 100 % de leurs gardes, mais on observe de plus en plus de coopération à ce niveau.
Le médecin vétérinaire équin ambulatoire qui débute comme propriétaire unique ou associé doit envisager un investissement de départ considérable. Les médecins vétérinaires équins salariés sont rares. Ils sont habituellement employés par un regroupement de médecins vétérinaires bovins ou font de la pratique mixte. Actuellement, le seul centre de référence pour les chevaux au Québec est la Faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe.
Les régions rurales et semi-rurales près des grandes villes regroupent la majorité de la population équine du Québec. Peu importe le territoire, les déplacements sur la route occupent une grande partie de la journée du praticien. Les conditions climatiques variables du Québec apportent à la fois de belles journées ensoleillées, mais aussi de l’inconfort au praticien ambulatoire. Les températures varient beaucoup au cours de l’année (- 30 à 30 oC) et les routes sont souvent difficiles en hiver.
Chaque sport équestre est associé à un type de pratique et à une saisonnalité différente. Le domaine des chevaux de course offre normalement du travail tout au long de l’année. Par contre, une crise dans ce milieu a diminué le cheptel et rend la situation précaire. Les chevaux de loisir, d’attelage et de compétition classique ou western apportent un travail très saisonnier, mais leur popularité est grandissante. Plusieurs écuries ont accès à un manège intérieur. Par contre, certains chevaux de haut niveau sont transportés vers les États-Unis pendant l’hiver.
Le type de travail effectué varie selon la population servie par le praticien et les saisons. L’hiver est associé à des problèmes respiratoires et digestifs. Les mois de février à juin sont occupés par la prophylaxie, les poulinages, la reproduction et de nombreuses urgences. La plupart des concours hippiques ont lieu pendant l’été.