Le cochon d’Inde

Le cochon d’Inde est un animal sociable qui apprécie la compagnie de ses congénères. Il est donc préférable d’en adopter plus d’un. Les femelles vivent bien ensemble ainsi que les mâles castrés (bien que parfois certains individus ne s’entendent jamais). Un mâle castré peut être gardé avec une ou plusieurs femelles. 

Mâles ou femelles sont tous deux d’excellents animaux de compagnie.

Le cochon d’Inde sauvage est de couleur agouti et ses poils sont courts. En raison de l’élevage et des croisements contrôlés des mutants, plusieurs races et plusieurs couleurs ont vu le jour.

Les races les plus communes

• Américain : poils courts et droits tenus couchés sur le corps.
• Abyssin : poils mi-longs arrangés en rosettes sur le corps.
• Péruvien : poils droits très longs (trainent au sol).
  
• Teddy : poils courts et hérissés.
• Texel : poils mi-longs à longs et ondulés.
  
• Nu : corps complètement dépourvu de poils.
  
• Rex : corps nu avec quelques touffes de poils frisés serrés.  

Choisir un bébé sevré (âgé de 4 à 6 semaines ou pesant 150 à 200 grammes) ou un adulte en animalerie ou dans un refuge. 

Évaluer la santé

Un cochon d’Inde en santé a les yeux brillants, son museau est propre et son pelage est lustré. Aucune galle ou plaie n’est présente sur son corps. Ses pieds et son anus ne sont pas souillés par des selles. Un individu malade a tendance à se tenir à l’écart du groupe.

Évaluer le caractère

Les jeunes cochons d’Inde sont plutôt nerveux et sautillent partout quand on tente de les attraper. Un bon individu se calme rapidement une fois rendu dans les mains. Il ne tente pas de s’échapper ni de mordre.

Déterminer le sexe

Chez la femelle juvénile ou adulte : le périnée (région entre l’ouverture de l’urètre et l’anus) a la forme d’« Y » et l’ouverture de l’urètre se situe entre les deux branches du « Y ». L’anus se situe à la base de la lettre

Chez le mâle adulte : les testicules sont visibles chaque côté du pénis qui est extériorisable.

Une grande cage grillagée avec fond de plastique est parfaite pour cette espèce. Une bonne quantité de substrat (papier déchiqueté ou disquettes de papier du type care fresh) est nécessaire au fond de la cage, car le cochon d’Inde urine beaucoup et souille rapidement son environnement. De plus, le dessous de ses pieds est fragile et il doit marcher sur quelque chose de doux et de sec afin d’éviter la pododermatite (usure et ulcération des coussinets plantaires).

Accessoires de la cage

• Cachette : boite de carton, de plastique, de bois ou autre (plusieurs options sont disponibles en animalerie);
• Jouets (voir fiche lapin);
• Petites branches de pommier à gruger (vendues en animalerie).

Le répertoire vocal du cochon d’Inde est très varié et lui permet d’exprimer ses besoins et ses émotions. Il crie, siffle ou ronronne de plusieurs façons selon ce qu’il veut exprimer.

Ce n’est pas dans la nature du cochon d’Inde d’explorer et de parcourir de grandes distances. Quand on lui permet une sortie hors de sa cage, il a plutôt tendance à trouver un endroit rassurant et à s’y installer calmement. Il ne saute pas non plus. C’est pour cette raison qu’il est possible d’installer une aire de jeux avec plusieurs cachettes et des jouets dans une petite piscine pour enfant. Le territoire est suffisant pour plaire au rongeur et la supervision est beaucoup plus facile à faire que dans la maison où il y a des fils électriques et d’autres dangers. 

Aucun bain n'est nécessaire à moins que l’animal ne se souille avec des selles.

Brossage au besoin : surtout ceux à poils longs.

Tailler les griffes au besoin.

• Moulée pour cochon d’Inde (éviter celles contenant des graines et des fruits séchés);
• Légumes et fruits variés;
  
• Foin sec à volonté (éviter la luzerne);
• Supplément de vitamine C (offert tous les jours sous forme de comprimés à croquer ou de pastilles effervescentes dans l’eau). Une dose de 50 mg par jour est recommandée.

• Scorbut : secondaire à une carence en vitamine C, cette maladie est très grave et cause la mort de plusieurs cochons d’Inde. Les premiers signes de la maladie sont souvent subtils (quelques sécrétions séchées autour des yeux et des narines, perte de poids graduelle, douleur aux articulations). Souvent, le cochon d’Inde est présenté au médecin vétérinaire parce qu’il ne mange plus et qu'il a perdu beaucoup de poids. À ce stade, les molaires sont déjà trop longues, l’animal est déshydraté et dans une très mauvaise condition générale. Le risque de décès est élevé malgré tous les soins prodigués. En ce qui concerne le scorbut, la prévention est la clef : même si le cochon mange une variété de légumes et de fruits frais, il faut tout de même lui donner un supplément de vitamine C quotidiennement. De plus, peser son animal une fois par semaine permet de déceler rapidement une perte de poids anormale.
• Poux : plusieurs cochons d’Inde ont des poux dans le pelage. Ils sont beiges et de forme allongée. Ils ne sont pas du tout faciles à voir à travers le pelage sauf s’il est noir. Ils pondent leurs œufs sur les poils derrière les oreilles. On les reconnait à leur apparence de grains de sel. Ces poux ne sont pas transmissibles aux humains ni aux autres espèces. Ils se traitent facilement à l’aide d’un médicament prescrit par le médecin vétérinaire
• Mites de corps : parasite microscopique qui occasionne d’intenses démangeaisons. Le cochon affecté perd des poils anormalement, sa peau devient croûteuse et il se gratte beaucoup. Quand l’infestation est massive, la douleur est si intense que l’animal peut faire une crise épileptiforme quand il est touché. Le traitement se fait avec un produit prescrit par le médecin vétérinaire.
• Kystes ovariens : la femelle qui perd ses poils de façon symétrique sur les flancs et dont la peau reste en santé a fort probablement un débalancement hormonal occasionné par des kystes ovariens fonctionnels. Parfois, l’abdomen grossit et prend une forme de poire. Le retrait chirurgical des ovaires kystiques est curatif.